Emportées, dépassées, agitées. Les lignes affolées vibraient des milliers de soubresauts des particules d’eau qui les composaient. Reflétant parfois l’éclat d’un soleil de plomb. Accolés les unes aux autres elles ondulaient sans cesse, variant leurs amplitudes, aucune pause n’était permise, le mouvement était permanent. Les petites cascades brisaient le rythme mais jamais n’arrêtaient le cours de cette transparente agitation. Assis prêt du pont de Shijo, les doigts encrassés par les fuites d’encre de mon stylo pinceau, j’attendais, hypnotisé le bon moment pour partir. Plus rien ne me retenait ici, juste un souvenir éprouvé qui filait si vite et si loin, comme ces filets d’eau dans le courant.
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