Clarté

Longtemps j’ai fait l’apologie du flou dans ce blog, le flou comme un espace de création. Une frontière indécise, où l’œil ne peut se poser sur nul contour, où il doit s’en cesse se déplacer pour recréer l’équilibre qu’il cherche en toute chose. Je pensais à ces gigantesques cheminées dans l’espace, ces pouponnières où naissent les étoiles. Comme d’infini nuages où par collusion la lumière finit par jaillir sans qu’il n’y est rien de plus qu’une poussière invisible à l’œil nu. Alors j’ai voulu peindre le flou, moi qui est si net dans ma peinture, enfin je crois. Et voilà que je comprends que pour obtenir ce flou, je dois détruire cette construction. Chose à laquelle je ne me résous pas. Je me retrouve à nouveau dans l’entre-deux, une autre forme de flou, moins porteuse celle-là, puisqu’elle a le don de vous maintenir dans l’immobilité et l’inaction. La peur, voilà ce qu’elle sait engendrer. La peur, c’est encore elle qui contrôle beaucoup de ces petites choses qui font ce que je suis ou crois être. Il serait temps à mes 50 tapants de sortir de cette ombre et d’affronter la clarté comme tout un chacun.

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